Dimanche
26 mars – 17h
Église Saint-Théodule
Ensemble La Rêveuse
Florence Bolton, pardessus et basse de viole
Emily Audoin, basse de viole
Benjamin Perrot, théorbe
Clément Geoffroy, clavecin
Œuvres de Marin Marais, François Couperin et Louis de Caix d’Hervelois
Fête champêtre – Dans le sillage de Watteau
La Rêveuse
Fondé par Benjamin Perrot et Florence Bolton, La Rêveuse est un ensemble composé de musiciens solistes qui travaille sur les patrimoines artistiques des XVIIe et XVIIIe siècles, périodes foisonnantes d’expériences et d’inventions artistiques de toutes sortes. Il est régulièrement invité dans des lieux prestigieux en France ou à l’étranger (Auditorium de Radio France, La Folle Journée de Nantes, La Roque d’Anthéron, le Festival de Chambord, le Théâtre de l’Athénée, le Festival Radio France Montpellier, EarlyMusic Vancouver, Salle Bourgiede Montréal, La Maison Française de Washington, etc.).
Ses enregistrements (Harmonia Mundi) ont tous été largement salués par la critique : Diapason d’Or, ffffTélérama, Choc Classica de l’année, Choix de France Musique, 5 croches Pizzicato, Bestenlisteder DeutschenSchallplattenkritik, Gramophone Editor’sChoice, etc.
L’ensemble s’investit dans la transmission des savoirs en créant Les Ateliers de Musique Ancienne qui font découvrir à un large public la musique et les arts des XVIIe et XVIIIe siècles, à travers des stages et des projets pédagogiques au conservatoire d’Orléans, des conférences ou des concerts-découverte.
La Rêveuse a reçu en 2017 la médaille d’or de l’Académie Arts-Sciences-Lettres pour l’ensemble de ses travaux, en 2018 le label Année européenne du patrimoine culturel attribué par le Ministère de la Culture, ainsi que le label Léonardo Da Vinci, 500 ans de RenaissanceSen Région Centre -Val de Loire.
Souhaitant ouvrir des portes entre les différentes pratiques artistiques et créer de nouvelles formes en s’ouvrant à de nouveaux publics, l’ensemble travaille régulièrement avec le monde du théâtre, de la littérature et des Beaux-Arts. Il a notamment créé L’Autre Monde ou les Etats et Empires de la Lune de Cyrano de Bergerac et Les Caractères de La Bruyère avec le comédien et metteur en scène Benjamin Lazar, Le Bourgeois Gentilhomme avec Catherine Hiegel et François Morel, Monsieur de Pourceaugnac avec le théâtre de l’Eventail (Raphaël Tranode Angelis).
La Rêveuse propose de nombreux concerts-conférence sur des sujets croisant la musique avec d’autres domaines de l’actualité : place des femmes dans la musique, les animaux et les compositeurs, histoires de l’invention des instruments, etc. Ces projets, à destination des médiathèques, conservatoires, écoles primaires ou collèges, rencontrent un réel succès. Les Lettres persanes revisitées, création avec des migrants mineurs scolarisés, a été finaliste du Prix de l’Audace Culturelle et Artistique en 2016.
Entre 2018 et 2020, La Rêveuse a monté des tournées musicales en milieu rural en région Centre Val de Loire à bord de l’Opérabus, transformé en salle de concert mobile. Ce projet a été couronné de nombreux prix : Prix Défis FFEA 2018, Prix Mobilité & Culture de la Fondation PSA 2018, Prix 10 000 Volts de la Fondation EDF, Coup de Cœur de la Fondation SNCF, mention spéciale aux Chatons d’Or 2019.
La Rêveuse diffuse depuis 2021 un grand projet autour des oiseaux dans la musique, comprenant des conférences musicales, des concerts scolaires et tout public et un spectacle jeune public, Le Rossignol et l’Empereur de Chine, d’après le conte d’Andersen, en collaboration avec la marionnettiste Cécile Hurbault et le compositeur Vincent Bouchot.
La Rêveuse crée en novembre 2022 à la Philharmonie de Paris Le Carnaval des Animaux en Péril, spectacle écologique autour d’Orphée, conçu avec le compositeur Vincent Bouchot, La Labomedia (pôle dédié à la création artistique numérique), en partenariat avec la Scène Nationale d’Orléans.
Fête champêtre – Dans le sillage de Watteau
Au début du 18ème siècle, alors que la cour de Versailles est gagnée par une certaine austérité, se développe un art léger, champêtre et galant dans la musique de chambre et soliste, un art qui plaît dans l’instant et n’est pas sans rappeler les teintes brumeuses de Watteau, ou encore la fraîcheur de la palette de Nattier ou Largillière.
La suite de danse chère à Louis XIV laisse peu à peu la place au portrait psychologique ou aux petites scènes de genre en musique dans le goût galant, tels qu’on les trouve dans les subtiles et colorées pièces de caractère de Marin Marais, François Couperin ou encore Louis de Caix d’Hervelois.
Marin Marais est le personnage majeur de cette fameuse école de viole française qui fascine tant les violistes étrangers. Il forme d’ailleurs de nombreux élèves, dont quelques-uns feront carrière.
C’est le cas de Louis de Caix d’Hervelois, qui n’a pourtant jamais ouvertement reconnu ce qu’il devait à son maître. Les deux hommes ont pourtant bien des choses en commun : nés tous les deux dans un milieu modeste, ni l’un ni l’autre n’était destiné à gravir les échelons d’une société assez fermée et à se retrouver musicien du roi pour Marais et maître de viole à la mode dans le tout Paris pour Caix. Le soutien providentiel d’un oncle qui les aide à faire leur chemin dans les méandres du milieu parisien, leur talent et une faculté d’adaptation hors du commun leur ont permis de vivre de leur art.
La disparition progressive de la famille des violes au cours du 18ème siècle entraîne aussi l’oubli des compositeurs. Après plus de cent ans de sommeil, c’est la musique de Caix d’Hervelois qui, telle La Belle au Bois Dormant, séduit dès le tournant du 20ème siècle les premiers défenseurs du répertoire ancien. Cette musique, sans doute plus simple et plus accessible que celle de Marais, sonne plus familièrement aux oreilles de ceux qui redécouvrent le charme champêtre de ce siècle et qui n’hésitent pas à en parsemer les méthodes d’alto ou de flûte traversière, aux côtés d’œuvres de Haendel ou de Bach. Puis Marais ressurgit enfin, grâce aux enregistrements consacrés à la viole de gambe et à l’œuvre de Pascal Quignard, Tous les matins du monde.
Dans sa volumineuse œuvre pour le clavecin, François Couperin peint lui aussi la société de son temps. Le succès de ses pièces fut tel que Robert de Visée et quelques luthistes anonymes ont laissé des transcriptions de ses pièces pour le théorbe, comme le magnifique Les Sylvains, rondeau tendre et grave.
Florence Bolton

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